Septembre 2017
Septembre 2018
— Quelques idées pour en profiter —
Comme vous avez pu le voir, le lire et le sentir, l'incorrigible caméléon adore découvrir les îles. C'est son pêché mignon ! Particulièrement quand elles vous offrent une beauté sans égal, à
quelques heures de bateau de votre domicile. Ouessant, j'en avais entendu parler plusieurs fois au travail, avec des collègues qui y passaient souvent des week-ends, voire même une
bonne semaine. Je n'avais jamais réussi à accrocher tout de suite à l'idée de découvrir Ouessant... Je préférais le côté très isolé de l'île de Sein ou la beauté de l'île de Batz... Dommage, je
ne savais pas ce que je ratais ! Jusqu'à ce week-end des 23 et 24 septembre où j'ai converti une boite cadeau que j'avais offert à la compagne du caméléon ! En plus, j'ai eu un beau week-end
alors que le continent a pris l'eau pendant 48h...
La traversée est proposée par la compagnie Penn Ar Bed. Je n'ai jamais eu aucun souci avec cette compagnie.
L'équipage est charmant, la ponctualité est au rendez-vous et je n'ai jamais été malade... même si, je dois le concéder, je choisis mes jours. Pour éviter d'être nauséeux, j'ai préféré partir du
Conquet plutôt que de Brest pour gagner une heure... Petit conseil, il ne faut surtout pas arriver à la bourre comme nous mais au moins 45 minutes avant pour profiter de la
navette depuis le parking des îles car il est strictement impossible de se garer au Conquet. Entre les lignes de couleur bleue et de couleur jaune, impossible de poser le véhicule. J'ai bien
stressé pendant 30 minutes avant de voir un espace devant une maison... Pas de fourrière, pas d'amende : jackpot !
La traversée est plutôt rapide après un petit arrêt à Molène. L'île d'Ouessant, dernier bout de terre avant l'Amérique comme se plait à le rappeler le site internet de la compagnie, se découvre
progressivement. Vous pourrez peut-être voir des dauphins au niveau de Molène au retour... moment magique ! On accoste... suivez-moi !
Vous avez trois agences de location de vélos à la sortie de l'embarcadère. Les mêmes prix sont pratiqués par les différents prestataires. Vous pouvez choisir des vélos avec assistance électrique,
mais je trouve que c'est tricher ! Le vélo, bien qu'interdit le long des chemins côtiers, me parait bien utile pour pouvoir profiter aisément de l'île. A pied, cette dernière est tout de même
assez grande. Il faut compter une bonne heure vingt du nord au sud et de l'est à l'ouest pour atteindre les points les plus éloignés. L'avantage du vélo est que vous pouvez, si vous dormez à
l'hôtel, le laisser dans le bourg car les agences de locations ont un bureau dans "la ville".
Concernant l'hôtel, nous nous sommes orientés vers le Fromveur car il proposait un prix attractif avec une demi-pension. Petite mésaventure quand nous sommes arrivés car nous avions été rayés ! Dommage quand on demande encore une réservation avec versement de 40% d'arrhes. Heureusement, après une vingtaine de minutes de vélo, le gestionnaire nous a rappelé pour qu'on puisse prendre notre chambre... L'intérieur est clairement vieillot, le petit-déjeuner léger, mais on en a pour son prix et c'est authentique. Pour une nuit, on ne va pas chipoter ! Avantage, la véranda du haut fait bagagerie !
Autre plan pour se loger, Ti Ar Jan Café, un lieu sympa, un poil avant Lampaul. Les
chambres sont confortables, l'accueil gentil et le petit déjeuner de bon aloi. C'est beaucoup plus qualititatif que l'hôtel. Attention, je crois qu'ils cherchent à vendre (j'ai vu une annonce sur
le bon coin. Vous pouvez vous lancer aussi si vous avez les fonds.
Côté restaurant, nous avons testé celui de l'hôtel. Sympa pour un midi avec des plats bien
garnis. Il faut avoir une grosse dalle ! Nous avons aussi testé la crêperie du Stang. Service très rapide et de bons produits ! Mais
notre coup de cœur va pour Ar Piliguet... Ce restaurant est au top. Ils travaillent le poisson de manière
exceptionnelle. Le service est sympa et la cuisto est l'archétype de la bretonne assez âgée qui est en cuisine et qui débarrasse... Merci, j'ai passé un super moment !
Cette promenade vous emmène au plus loin de l'île, au bout du bout du département et de la France ! C'est une terre pleine d'histoires de femmes-cygnes, de diables et prêtresses. S'y trouve
également le musée des phares et balises et l'écomusée ayant subi un incendie criminel en 2017. A Pern, il y a souvent une forte houle et les embruns viennent vous caresser le visage par tous les
temps. Le phare du Nividic et ses deux tourelles sont bien connues des Finistériens. Ce phare, construit entre 1911 et 1934 a été conçu pour fonctionner sans gardien. Depuis 1996, il marche à
l'énergie solaire (eh oui !).
J'ai particulièrement apprécié dans ce coin la petite chapelle Notre-Dame-du-Bon-Voyage. C'est ici que se raconte l'histoire d'un pêcheur mécréant qui avait pris des pierres de la précédente chapelle pour construire un abri de pêcheur ! Sauf que Gweltas, le saint, lui empêcha de trouver du poisson lors de ses parties de pêche ! Mais après avoir ramené les pierres, tout rentra dans l'ordre ! Le saint avait du lui pardonné ses méfaits !
Au sud-ouest de l'île, on arrive sur un spot aux maisons à volets bleus à la vue extraordinaire et les sentiers côtiers nous emmènent vers de superbes plages. Peu de touristes viennent dans ce
coin (particulièrement ceux qui n'ont qu'une journée à consacrer à l'île). C'est bien dommage, car c'est le lieu idéal pour déconnecter et profiter d'un superbe panorama sur la pointe de Pern et
Lampaul. En vélo, cela se fait plutôt bien et la vue sur la mer est magnifique. Qu'est ce qu'on donnerait pour acheter une maison dans le coin ! Au sud, vous verrez passer le Fromveur qui compte
parmi les courants les plus dangereux de la planète. Quand le vent et les courants (qui changent toutes les six heures) sont contraires, les vagues sont très angoissantes et on comprend la
réputation délicate de ce passage maritime.
Si on veut s'isoler à Ouessant, direction de le Nord-Est, direction Cadoran. Les îliens qualifient même les habitants de ce coin de l'île de "sauvages", c'est pour dire... On arrive rapidement à
une superbe plage, qui offre une vue lointaine sur le phare du Creac'h. Ensuite, une petite balade bien agréable le long de la mer est un incontournable. Attention aux trous, sinon vous
risqueriez bien vite de tomber à l'eau. Faîtes encore plus attention aux viltañsoù ces petits danseurs de la nuit qui invitent les gens à danser avec eux, sauf qu'une fois dans la
ronde, vous n'arriverez plus à en sortir jusqu'au petit matin au risque de mourir d'épuisement...
En face de vous, la mystérieuse île Keller qui accueille le diable rouge. Certains pêcheurs voyaient arpenter sur ses landes un monstre à l'apparence d'un cheval rouge à tête d'homme. Le voir
était signe de mauvais temps, et chacun devait vite mettre son bateau à l'abri... L'île a depuis été vendue et son diable rouge a heureusement disparu...
Terminez enfin par un petit tour du côté du phare du Stiff !
Au sud-est de l'île, il n'y a quasiment aucun touriste. On a juste croisé quelques personnes après plus d'une heure de marche. C'est un coin absolument délicieux avec la présence de nombreux
animaux : quel plaisir ! C'est sauvage mais doux à la fois, c'est romantique et angoissant et la vue sur la mer déchainée nous remet vite à notre place. La nature est plus forte que l'Homme. La
lande change de couleur avec les saisons et tranche avec un ciel toujours en mouvance. Si vous avez la chance d'avoir un temps clair, vous pourrez apercevoir le phare de Kereon au large, dernier
phare construit en mer au début du 20è siècle. Autre particularité, vous découvrirez qu'on élève des abeilles noires à Ouessant, particularité locale ! Si vous voulez en acheter, direction la
supérette à la sortie du bourg. Attention, le stock de miel part très vite !
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